Témoignage pour Grégory, victime d'un accident de la route

Témoignage à la mémoire de Grégory, victime de la route.

Témoignage pour Grégory, victime d'un accident de la route le 15 août 2002

Grégory victime de la route décèdera le 22 août 2002

Victime d'un accident de la route le 15 août 2002, Grégory ne survivra pas à ses blessures et décèdera un mois plus tard le 22 août 2002.

Le 15 Août 2002, Grégory confiait le guidon de son scooter à son ami Gaël. Par inexpérience, par manque de confiance en lui et d'habileté, il a percuté un véhicule de plein fouet.

Grégory a été catapulté sur 20 mètres. Gaël a rebondi sur la voiture. Le conducteur et le passager du véhicule sont légèrement blessés. Gaël souffre de fractures ouvertes des deux fémurs et d'autres fractures. Grégory souffre également de différentes fractures, fémur, clavicule, orteil mais surtout d'un traumatisme crânien qui l'a plongé dans le coma puis en mort cérébrale. Le corps médical a débranché l'appareil qui le maintenait artificiellement en vie 7 jours plus tard, le 22 Août, Grégory nous quittait définitivement. Les gendarmes ont fait leurs constations d'usage et très superficiellement, la date ne s'y prêtait pas (15 août)

Le dernier adieu

Quand l'être cher vient d'expirer,
On sent obscurément la perte,
On ne peut pas encore pleurer
La mort présente déconcerte

Et ni le lugubre drap noir,
Ni le Dies irae farouche,
Ne donnent forme au désespoir
La stupeur clôt l'âme et la bouche

Incrédule à son propre deuil,
On regarde au fond de la tombe,
Sans rien comprendre à ce cercueil
Sonnant sous la terre qui tombe

René François

Un greffier du tribunal classe sans suite le dossier de l'accident !

Les gendarmes ont fait leurs constatations très superficiellement, la date ne s'y prêtait pas. Un accident le 15 août, ça tombe mal.

A aucun moment ils nous ont informés des démarches a effectuer. Quelle n'est pas notre douleur, révolte, impuissance face à la mort d'un enfant, c'est un tremblement de terre qui vous secoue et vous envahit. 6 jours après l'inhumation de Greg (qui a été autorisée 6 jours après son décès car le procureur était en RTT le vendredi et lundi) un greffier du tribunal classe le dossier de l'accident sans suite (première erreur du tribunal). Puis ce dossier est rouvert et est classé en accident de la circulation (deuxième erreur) Face à notre acharnement, et notre ténacité et pour défendre la mémoire de Grégory, suite aux conseils avisés de notre avocat, le procureur a poursuivi le conducteur du scooter.

Le PV de la gendarmerie a été rédigé au bout de 9 mois, il est rempli d'inepties et de conclusions hâtives.

Pour eux, ce n'est qu'un dossier de plus à traiter. Grégory était sportif, un footballeur dès l'âge de 6 ans, fervent supporter de l'OL, il poursuivait ses études pour devenir journaliste sportif, il venait de passer les épreuves de son bac de français avec succès. Gaël était l'un des meilleurs amis de Grégory. Greg l'avait pris sous son aile pour le protéger et le défendre des railleries de leurs copains (Gaël est un garçon bien enrobé, particulièrement gauche), malgré leur amitié Gaël n'a jamais donné signe de vie, il a même trahi la confiance de Greg, en prétextant que son scooter était défectueux. Dernier réflexe de défense ? Pour survivre sans trop de bleus à l'âme ? Ou bien paroles soufflées par des proches très protecteurs...... mais dénudés de bon sens.

Le départ prématuré de Grégory laisse sa famille dans le désespoir, la détresse. Chaque jour nouveau n'est que souffrance, nous puisons au plus profond de nous pour continuer le combat et honorer sa mémoire en le défendant devant la justice humaine.

Grégory

A la mémoire de Grégory